1. HOW PLATYPUS CAME 2. Histoire de la feuille de bétel et de la noix d'arec. 3. HISTOIRE DE THAÏLANDE 4. Comment le riz apparut sur terre (un conte de BALI) 5. VIETNAM " Le chagrin de la guerre " de BAO NINH 1994 6. THAÏLANDE HOW PLATYPUS CAME A venture some little duck padled happily down the stream. The elders of the tribu warned her about straying for from the flock. When she got down to where the river banks were steep, out jumped Biggon the water rot who held her in his burrow. he wanted her to be his wife. But she told him her tribe would come hunting for her."Let them come, I am ready" he said, showing her the spears he carried by his legs. The little duck had to pretend she was happy to stay, for biggoon watched her all the time, letting her out for a swim in the billabong only at night. She triched him once when he was careless, and swam and flew as fast as she could back to her home steam. The other ducks fussed and gabbled around her wanting to know wat happened. The weeks went happily by. She splashed and played happily until nesting time then, making a nest like all the other ducks, laid her eggs. Soon the fluffy, down baby ducks hatched and were swimming with theit mothers "Bring out your babies and teach them to swim." said the ather ducks. But when they saw her offspring they squawked with horror, ther youngsters had a duck's bill, but fur on their bodies not feathers like a duck, and four webbed feet instead two. The look like Biggoon, "there's even spears on their back legs". shrieked the other ducks. "Go away!" They screamed. The little duck took her different-looking children for away to the mountain streams where they grew up to be Gay-dari, the platypus. Ther they paired and soon the platypus tribe filled all the creeks and streams everywhere.
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Histoire de la feuille de bétel et de la noix d'arec. Il était une fois, sous le règne du roi Hùng-Vu’c’ng, le quatrième de la dynastie, deux frères. Sans être jumeaux, ils se ressemblaient à tel point que les gens prenaient facilement l’un pour l’autre. Ils vivaient en très bonne entente, avec un attachement réciproque rare, ne se quittant jamais. Lorsque leurs parents moururent, les deux frères se promirent de rester ensemble toute leur vie et de continuer ainsi à exploiter leurs terres. Ils travaillaient dur, du matin au soir, sans jamais se plaindre ni se reposer. Un jour vint où l’aîné épousa une belle jeune fille du village. L’attachement entre les deux frères était si fort que l’aîné demanda à son frère cadet de continuer à habiter avec eux. D’ailleurs sa nouvelle épouse, compréhensive et partageant l’affection de son mari pour le cadet, accepta avec bonne grâce la présence de ce dernier. Les années passèrent dans le plus parfait bonheur. Tous les jours, les deux frères partaient travailler aux champs, tandis que l’épouse s’occupait de la maison. L’aîné, très amoureux de sa femme, avait pris l’habitude de rentrer à la maison au milieu de la journée pour être auprès d’elle. Un jour, victime d’une insolation, le cadet demanda à son frère de le remplacer au champ, et regagna la maison pour se reposer. Il alla s’allonger sur le sofa du salon, après avoir fermé les volets pour mieux s’abriter de la vive lumière du jour. L’épouse, revenant du jardin où elle était allée cueillir quelques légumes, aperçut dans la pénombre un corps étendu. Croyant que c’était son mari, elle ne le réveilla pas et, se glissant à ses côtés, s’endormit. Entre-temps, ayant fini son travail, le frère aîné rentra à son tour. À la vue de son épouse et de son frère ainsi couchés, il se mit dans une grande colère, puis sombra dans une immense tristesse. Et, bien que son épouse lui eût expliqué sa méprise, il maudit le mauvais sort qui avait permis à la trahison de s’introduire dans sa famille. Les relations devinrent si tendues que le cadet, s’accusant d’avoir été à l’origine de ce malentendu, décida de quitter la maison. Pour lui, c’était une manière de sauver le bonheur de son frère aîné et d’éviter toute nouvelle confusion. Il partit donc droit sur le chemin, ne sachant où aller. Après une longue période d’errance, complètement épuisé, il arriva au bord d’un fleuve. Il ne trouva aucun moyen de le traverser. N’ayant plus la force de continuer, il s’assit sur la rive et se laissa mourir. Miraculeusement, son corps se transforma en un monticule de pierre à chaux. Pendant ce temps, s’apercevant de l’absence de son frère, et pris de remords de n’avoir pas été plus compréhensif, l’aîné décida d’aller à sa recherche, afin qu’ils puissent de nouveau être ensemble comme ils se l’étaient promis. Tout en assurant son épouse de son retour rapide, il partit sur le chemin. Jour après jour, village après village, suivant la trace de son frère cadet, il parvint au bord du fleuve et se trouva bloqué de la même manière. Épuisé lui aussi par la longue route, il se coucha sur la pierre blanche et mourut. Il se transforma en un arbre fin et élancé, dont les racines enserraient la pierre blanche, et dont le feuillage abondant protégeait de son ombre la pierre brûlée par le soleil. Ses fruits, en forme de noix, avaient la chair fibreuse et l’écorce brillante. Restée à la maison, l’épouse passait ses journées dans l’inquiétude et la tristesse. Son époux lui manquait. Finalement, ne pouvant plus attendre, elle décida de partir à sa recherche. Elle prit le même chemin, aidée par les témoignages de gens qui avaient croisé son mari. Elle parvint ainsi au bord du fleuve, et ne put le franchir. Désespérée et épuisée, elle s’installa au pied du seul arbre qui se dressait à cet endroit. À son tour, elle se laissa mourir. Et elle se transforma en une liane vigoureuse, avec des feuilles en forme de coeur, qui grimpait enlaçant le tronc de l’arbre. Le temps s ‘écoula. Un jour le roi Hùng-Vu’o’ng, passant par-là, s’étonna de la présence de cet arbre inconnu et de cette liane si particulière, qui tous deux avaient pu prendre racine sur cette pierre crayeuse. Il goûta un fruit, le trouva dur et sec comme une corde. Il goûta une feuille de liane, la trouva amère. Il eut la curiosité d’écraser la noix, de l’enrober dans la feuille, puis d’ajouter au tout un peu de la pierre crayeuse. Il mâcha la préparation. Un liquide rouge comme le sang en sortit. Curieusement, le roi éprouva une impression de fraîcheur dans la bouche et trouva le goût parfaitement acceptable. En interrogeant les gens de la région, il apprit la triste histoire. Le roi fut ému par ces preuves d’amour, de fidélité et de pureté des sentiments. Il fit alors ériger un monument à la mémoire du trio, et décréta que désormais, lors des demandes en mariage, l’on offre sur un plateau une noix de l’arbre, une feuille de la liane, et un peu de la pierre crayeuse. C’est ainsi que depuis ce temps, au Viêt-nam, la noix d’arec, la feuille de bétel et la chaux sont offertes lors des fiançailles comme symboles de la sincérité des sentiments ainsi que de l’amour et de la fidélité conjugale. On s’aperçut, en outre, que cet amalgame protégeait les dents et conservait l’haleine fraîche. Voilà pourquoi beaucoup de gens de ce pays ont l’habitude de chiquer la feuille de bétel, et que l’arec est planté partout et constitue un élément caractéristique de la campagne vietnamienne. Trâu-Câu Histoire vietnamienne tirée du livre: 30 contes au Vietnam de Nguyên-Xuân-Hüng.
HISTOIRE DE THAÏLANDE Manorah est un être mythologique, mi-femme, mi-oiseau, merveilleuse créature qui demeurait avec les siens dans les bois du mont Mérou, au sommet duquel régnaient les dieux et les déesses. Manorah et son entourage venaient très souvent se baigner et nager dans un étang de lotus où vivaient des poissons et des oiseaux aquatiques aux vives couleurs. Un jour, un chasseur rencontra par hasard le groupe de ces êtres étranges et délicats, mi-humains, mi-oiseaux, et chercha un moyen de les attraper. Accompagné d’un énorme serpent, il les attendit près de l’étang. Le bruit de leur vol le mit sur ses gardes, et quand ces dames enlevèrent leurs ailes avant de se glisser dans l’eau, le chasseur se précipita hors de sa cachette et s’empara de plusieurs ailes. La plupart des femmes-oiseaux réussirent à s’enfuir, sauf Manorah, dont les ailes avaient été emportées par l’homme. Elle fut emmenée au palais, le gros serpent enroulé autour d’elle pour l’empêcher de s’enfuir, pour être offerte au roi qui s’éprit d’amour pour elle. Mais l’amour du roi pour cette créature rendit les grandes dames de la cour folles de jalousie. Elles décidèrent donc de se débarrasser de Manorah pour regagner les faveurs de leur roi. Ce dernier dut partir pour la guerre. Pendant son absence, les courtisanes condamnèrent Manorah à mourir brûlée. On prépara un bûcher et on y mit le feu; Manorah demanda qu’on lui donne ses ailes pour pouvoir exécuter une danse avant de mourir. On les lui apporta, et, aussitôt, elle s’envola loin de l’odeur et du vice des hommes. Histoire tirée du livre de PIRA SUDHAM "Terre de mousson"
HISTOIRE DE BALI Comment le riz apparut sur terre – Un conte de Bali Il était une fois un roi à Bali appelé Maharaja Wene. Il était méchant et connu pour sa cruauté, de plus, il détestait les prêtes. Voilà pourquoi personne ne l’aimait et tout le monde le craignait. Plusieurs fois on essaya de le tuer mais il eut toujours la chance d’échapper à la mort. Alors que le roi se reposait dans on jardin, une armée d’hommes impatients de le tuer, se ruèrent sur lui sans que les gardes ne puissent rien faire. Le roi fut tué, et une chose étonnante arriva : de la bouche du roi mort sortit un tout petit enfant qui grandit petit à petit dés qu’il mit les pieds sur terre et, il devint un beau jeune homme. On l’appela " Pretu " ce qui signifie torture. A l’inverse du roi Maharaja Wene, Pretu était bon par nature et se fit beaucoup d’amis. Quand il devint roi tout le monde fut heureux. A cette époque le peuple de Bali ne vivait que de la canne à sucre et le roi voulut mieux pour les Balinais. Un jour le roi Petru alla voir Batari Siti, la déesse de la terre pour lui demander de l’aide. Malheureusement celle-ci refusa, ce qui le mit très en colère. Il menaça mais elle ne trouva rien d’autre à faire que de se transformer en vache et lui dit d’aller demander conseil à Batara Indre (le seul dieu qui savait cultiver la terre). Le roi Petru maladroit, offensa Batara Indra, et les deux hommes finirent par se battre. Le combat fut féroce car ils usèrent tous deux de pouvoirs surnaturels. Finalement, le roi Pretu gagna car il était la réincarnation de Batara Wisnu. Batara Indra aller chercher de l’aide à Wisnuloka (le palais de Wisnu), il rencontra Batara Sri, la femme de Wisnu qui lui dit que son mari était sur Marcapada (la terre) et qu’il avait pris la forme du roi Petru. Indra rentra alors chez lui. Sanghyang Kesuhum Kidul voulut réconcilier tout le monde. Il décida de donner plusieurs sortes de graines au roi Petru : une noire, une blanche, une jaune et une rouge. Quatre oiseaux furent chargés de les apporter au roi, mais en chemin ils rencontrèrent une Gandarwo (femme géante) qui voulait les graines pour elle. Un des oiseaux la combattit mais perdit sa graine jaune. Sanghyang fut très en colère et " injuria " la graine qui devient alors non comestible. Aujourd’Hui, elle sert à teindre les tissus. Les trois autres graines furent apporter au roi, grâce à l’aide de Batari Sri qui accepta de se glisser à l’intérieur pour éviter toute attaque de la Gandorwa. Le roi Pretu fut ravi de recevoir le présent et remercia Sanghyang pour sa gentillesse. Seulement le roi ne sut quoi faire. Il lui fallait l’aide de Batara Indra, avec lequel il était fâché. Batara Shiwa réussit à le convaincre et Indra aida le peuple de Bali à cultiver ces graines : la blanche et la noire pour les champs d’eau et la rouge pour les champs secs. La récolte donna du riz blanc et du riz noir et un autre riz appelé : Padi Gogo. Le peuple de Bali est aujourd’hui expert dans la culture du riz et croyant encore que Batara Sri vit dans les graines de riz, ils lui font des offrandes et de belles cérémonies au moment des récoltes. Il existe bien d’autres légendes racontant l’histoire de la venue du riz sur terre, dans d’autres îles d’Indonésie.
VIETNAM " Le chagrin de la guerre " de BAO NINH 1994 En 1969, à la fin de la saison sèche le malheureux 27 éme bataillon indépendant avait été encerclé et anéanti. Kiên était l’un des rares survivants. Une bataille terrifiante, cruelle, sauvage…. Un soleil éclatant, un vent violent. La jungle saturée d’essence flambait. Un feu infernal. Les compagnies décimées tentaient de se regrouper mais se disloquaient aussitôt. Il n’y avait plus ni chefs ni subordonnés. Les soldats éjectés de leurs abris par le napalm courraient, affolés sous la mitraille, s’effondraient, disparaissaient dans la mer de flammes. Les hélicoptères rasaient la cime des arbres, tiraient à bout portant. On avait l’impression de fuir avec une mitrailleuse lourde, collée à la nuque. Le sang giclait, coulait à flots, s’étalait, barbouillait la terre. Depuis, plus personne ne parle du 27éme bataillon. Pourtant, refusant de rejoindre le ciel, les fantômes, les démons nés de cette défaite, continue d’errer parmi les buissons, à l’orée de la jungle, sur les rives du ruisseau. On a donné à ce coin de jungle perdu dans les brumes empoisonnées le nom effrayant de terre des âmes brûlantes… Les gens de la région racontent que la nuit, quand on passe par-là, on peut entendre les oiseaux sangloter et gémir comme des humains. Nulle part dans les hauts - plateaux, on ne peut trouver comme ici des pousses de bambous d’un rouge aussi effrayant, la couleur sanglante des blocs de chairs vive… Les gens impressionnables peuvent difficilement vivre ici… " Je suis devenu meurtrier dans l’âme. Mon sang réclame la barbarie, la sauvagerie de la jungle… " " Il me semble que tous les masques dont on s’affublait ces dernières années sont tombés. Ils sont hideux les vrais mensonges. Tant de sang pour ça… " " L’éclat des premiers jours d’après guerre est rapidement mort. Les survivants continuent de survivre, mais les aspirations qui avaient justifié notre époque, éclairé pour nous les chemins de l’histoire, le rôle et l’avènement d’une génération, malheureusement ne pouvaient se réaliser immédiatement après la victoire comme nous le croyions " " Dés qu’il se réveillait, il reperdait tout, il retrouvait la solitude, l’impuissance, le délabrement. Tout s’enfuyait hors de sa portée, loin, très loin. Il redevenait un homme handicapé, bizarre, vieillissant, dépassé, vide, un vaincu. " " Hélas, la guerre, c’est un monde sans foyer, sans fin, un monde sans hommes, sans femmes, sans sentiments, sans désirs, le monde le plus désolant, le plus désespéré, le plus effrayant qu’aient inventé les hommes. Il n’avait eu aucune chance d’échapper à sa propre dégénérescence. " " Il n’y avait plus rien sans ce monde terrible, étouffé, tassé à l’extrême : ni soleil, ni air, ni respiration, il n’y avait plus d’hommes, d’humanité, de miséricorde… "
THAÏLANDE Pierre Sudhan est né en 1942 en Thaïlande, fils de paysan, il réussit à entrer dans l'une des meilleures universités du pays, avant de poursuivre, grâce à une bourse, ses études à l'étranger. "Terre de Mousson" est un roman largement autobiographique. Prem le héros a 22 ans et est étudiant en Angleterre. Il écrit à un ami, moine à Bangkok, pour lui raconter ses études et sa vie à l'étranger: " Et maintenant, j'aspire plus que tout à devenir poète! Mon vénérable frère, si seulement vous saviez je me suis éloigné du bouddhisme et à quel point j'ai été impie! En conséquence, je souffre de mes conflits intérieurs. Vous savez, le bouddhisme prône le détachement et l'Occident encourage l'engagement personnel, le désir, la conviction, l'individualisme et la consommation. Il semble que tout le monde ici ait un besoin maladif de produire et de conquérir, pour que la terre tourne rond, en quelque sorte. Toute la productivité de l'Occident repose sur cette idée. Et je souffre de me situer dans une zone nébuleuse, quelque part entre les deux mondes. Cela est plus pénible encore quand parfois la tentation de se laisser dériver vers l'Occident devient trop forte pour pouvoir résister..." |