INDONÉSIE: Premières impressions!

2110reze.JPG (50121 octets)(Premières nouvelles données par Nadine CASSIN, Nantaise rencontrée à BALI !) Nous sommes à Bali depuis déjà 3 jours qui ont paru une éternité. C'est bien, mais si différent! La chaleur d'abord "accablante", la pression des gens, les vendeurs, difficile pour les enfants.... Mais déjà leurs sourires, les odeurs, les offrandes, la danse.... Nous sommes ici pour un mois ou mois et demi. Nous irons sans doute à Gili Air, au large de Lombok.

les enfants travaillent, les ventilateurs tournent à fond pour nous rafraîchir. Le riz est un aliment complet, on n'en doute pas...

BALI le 23-09-00

Nous n'avons pas encore le rythme balinais mais cela va venir. Après midi, sieste à l'ombre: soleil trop présent, chaleur humide, étouffant parfois.

BALI le 23-09-00

 

L'ECOLE

Le CE2 au CNED, c'est super. J'apprends plein de choses sur plein de pays, dont certains que je visite.

Ce qui est bien, c'est qu'il n'y a pas de travail le soir après les cours!

2110ecole.JPG (39382 octets)L'école se fait souvent sous de petits préaux car il fait très chaud, mais dehors l'inconvénient ce sont les fourmis et les moustiques qui nous font des boutons.

Les récrés c'est quand on a envie ou presque. Je n'ai jamais la même table, ni la même chaise parce que nous sommes des nomades; quelquefois, il y a des tables bancales et des sièges trop bas.

Bref c'est le voyage!

Bali le 27-09-2000

UBUD

Ce matin je me réveille de bonne heure. Le petit déjeuner est déjà là, des tasses et deux thermos de thé pour la famille. Agréable le thé disponible toute la journée. Les toasts au miel et les salades de fruits arrivent rapidement.

Dans ce losmen vivent deux familles et il y a huit bungalows pour touristes.

Les bungalows sont en dur avec un petit coin toilette et douche, deux lits et toujours un préau agrémenté d'un table basse et de deux fauteuils en bamboo.

La maison balinaise traditionnelle est entourée d'un mur, au centre un jardin: ici il est bien arboré, avec aussi beaucoup de fleurs et de plantes aromatiques.

Les familles ont différents petits pavillons, pour vivre et dormir, le foyer en terre pour la cuisine, le grenier à riz, le temple avec les autels des ancêtres, le pavillon de cérémonie semis fermé avec une plate forme, c'est aussi un lieu de repos. La localisation des batiments suit une logique de pureté, la cuisine étant au plus bas.

La société balinaise est fondée sur le principe des castes et le nombre de terrasses ou de piliers dans les maisons croit avec le rang de noblesse.

Le nom de ce losmen est Sardu. Les enfants, les grands-parents vivent et travaillent près de nous; sensation agréable d'être en famille.

Myoman est le jeune homme de la maison, il participe au jardinage mais aussi sert les breakfast, achète les billets de spectacle, loue les vélos...

off.jpg (21918 octets)Chaque matin une femme apporte les offrandes: tout petit morceau de bananier avec quelques grains de riz blanc et jaune, qu'elle dépose sur les marches du bungalow, pour les divinités du sol. Il y a aussi des petits plateaux carrés à rebord avec du riz, des cacahuètes, des petits morceaux de fruits, du blé et des gâteaux secs ou toute autre nourriture et bien sûr des pétales de fleurs. Elle doit d'abord mouiller le sol avec une fleur plongée dans un bol d'eau, placer l'offrande et l'arroser ainsi que l'air, puis allumer une ou deux baguettes d'encens.

Il y a des petits autels installés en hauteur pour les divinités du ciel.

Les gestes de cette femme sont assez lents et très précis; aucune secousse ni accélération. Elle dit aussi quelques mots sacrés, sans doute. Ses poignets sont déliés et elle n'a rien à envier aux danseuses de Lelong (danse traditionnelle balinaise).

2110ofr1.JPG (43371 octets)Le rituel des offrandes me charme et m'étonne tous les jours. Les femmes partout s'appliquent à fabriquer les petits plateaux et à fleurir rues, marchés, voitures, statues, entrées de magasins...

Teintés de sensibilité et de sincérité, ces gestes signifiants embellissent leur vie à nos yeux. Rien de spectaculaire, c'est simplement leur quotidien.

vendredi 29 septembre 2000

COURS DE DANSE

Je suis sous un immense préau de bambous, sol de briques rouges et au milieu, un petit ruisseau, sculptures et fontaines, avec un joli pont pour passer d'un espace à l'autre.

2110dan1.JPG (22867 octets)A gauche, six jeunes filles apprennent une partition de Lelong et une trentaine de plus petites (cinq à dix ans) jouent, courent et crient tout autour.

De l'autre côté, c'est un groupe de vingt garçons;, très sérieux, qui,  guidés par trois professeurs, s'entraînent au son des gamelans (percussion).

Comment dire, comment raconter, où trouver les mots? Ce n'est que délicatesse et raffinement.

Les petits garçons sont très impressionnants. leurs regards exorbités à certains moments, avec des diagonales, ou les yeux mi-clos; une force incroyable, une concentration extrême. Tout se resserre et se projette par le regard.

Leur corps entier est dans la danse, tendu et2110dan3.JPG (43395 octets) souple, rempli de vie et d'énergie. Le geste est précis, les reins cambrés, excessivement chez les filles. Les jambes sont sûres, fortes, mais aussi rapides pour les déplacement glissés. La tête a des mouvements de côté et en diagonale haute: surprenant. Les épaules pour les garçons sont aux oreilles, les omoplates surélevées, les coudes encore plus haut, avec une rotation interne des avant-bras. Les doigts sont cambrés, articulations déformées, très fins les doigts, très raides mais mobiles, avec d'adorables mouvements de droite à gauche, presque des tremblements. Les danseurs sont toujours en demi-plié, les jambes ouvertes, avec de forts appuis dans le sol, ce qui donne une puissance au centre du corps. d'ailleurs les élèves portent tous, même les plus petits, de larges ceintures élastiques qui tiennent les reins.

La bouche est toujours fermée, légèrement pincée.

Peu de tendresse pour guider ces jeunes corps aux exigences de la danse: placement, rythme, espace, expressions, mais beaucoup d'engagement physique des enseignants. Se collant derrière l'élève, les bras sous les leurs, ils les tiraient, poussaient, les entraînant au cœur de la danse, avec parfois des gestes rudes.

Drôle de vision, ces couples étonnants, transportés par le mouvement à travers une multitude de sentiments: inquiétude, rêverie, peur, tendresses, colère, énervement...

Quel spectacle, ce non spectacle, travail en cours, apprentissage des traditions, effort et plaisir, merveilleuses oppositions de la danse.2110dan2.JPG (29092 octets)

Je repars le coeur léger, un vrai petit bonheur.

ARMA Dimanche 11 heures

2910bateau.JPG (51338 octets)Un bateau de GARANCE inspiré par les bateaux indonésiens.

2910poisson.JPG (34765 octets)POISSON LION

C'est l'un des préférés des photographes sous-marins. Le poisson abonde dans les eaux d'Indonésie. Il semble s'accrocher dans le courant, sous les rebords du corail, en déployant ses nageoires. Mais le contact de ce poisson est venimeux.

 

 

2910cocotier.JPG (46498 octets)COCOTIERS

Nombreux dans Bali, les cocotiers couvrent aussi les collines méridionales, au pied des forêts de crête. Le profil classique du cocotier est en passe de disparaître, car les arbres arrivant au terme de leur vie productive sont remplacés par des nains, hybrides fructifiant avant que leur tronc n'atteigne 2 mètres de haut. Le cocotier et ses dérivés sont omniprésents dans les villages balinais, tant pour les activités profanes que religieuses.

 

 

SELAMAT PAGI

Octobre pointe son nez, nous ne nous en sommes pas rendus compte. Ici les arbres ont encore leurs feuilles quoique la plupart sont de cocotiers. Des buisson de fleurs aux multiples couleurs nous font penser que l'été a décidé de passer l'hiver en Indonésie.

Les saisons sont marquées par des périodes de pluie abondante qu'on appelle "la mousson". La chaleur est toujours présente, ce qui donne au pays une luxuriante végétation et la possibilité de faire trois récoltes de riz par an.

Les Indonésiens(iennes) sont un peuple remarquablement accueillant et souriant: des leçons pour notre pays sur l'hospitalité. Ici cela paraît naturel, bien que le quotidien ne soit pas toujours rose...

Ils travaillent beaucoup et gagnent peu, les mesures sociales sont inexistantes, l'argent va toujours aux plus riches, comme partout... Les miettes pour les plus pauvres.

Dans certaines villes le tourisme a cassé le relationnel avec les gens: la cause en est l'argent, plus de repère et le désagréable sentiment de n'être qu'un porte monnaie.

Mais je peux vous assurer qu'il existe encore de ces endroits... où le temps ne sonne pas l'argent et qu'il fait vraiment bon y être.

le 11 octobre 2000 

2910peint1.jpg (67212 octets) BALI peint par Catherine.

PADANG BAI

Il est vingt heures trente, nous allons au restaurant chez Warang Marina, celui qui donne sur la plage où se trouvent les jukungs, trimarans indonésiens en forme de dauphin et peints de plusieurs couleurs. Ici on mange bien: spécialités balinaises , nasi goreng, nasi campar, gado-gado, tumpi_tumpi, tofu ... et au plaisir des enfants, il y a du requin frit.

Nathalie partage le repas; elle est Équatorienne et vit en Suisse. Depuis un an, elle voyage seule autour du monde. Le repas s'étire généreusement dans le temps. Échanges d'adresses, d'E-mails, les au revoirs se font sur le bord de la route. Il se fait tard, les yeux sont fatigués. Demain, il faudra se réveiller tôt: pêche au thon oblige.

Minuit. Tout le monde se lève. Faux départ, nous avons encore trois heures à dormir: l'excitation est là.

Trois heures du matin arrivent rapidement. Pas la peine d'insister pour réveiller les enfants: ils sont déjà sur pied, font leur toilette pendant que je finis de préparer le sac. Direction la plage, il fait nuit noire, personne dans les rues. Pas même un chien, Padang Bai dort très fort.

Kaclet, le copain pêcheur propriétaire du jukung, est aux préparatifs: moteur, essence, filets, lignes...

La mer parait calme, d'autre pêcheurs s'agitent autour de leurs bateaux. Nous poussons le jukung à la mer, l'eau est chaude. Route vers le détroit de Lombok. Martin est un peu endormi; il sera très vite réveillé par les éclaboussures de mer. Heureusement qu'il ne fait pas froid; nous sommes trempés de la tête aux pieds aussi bien par l'eau de la mer que celle du ciel qui annonce l'arrivée de la mousson.

Pendant le trajet, la proue du bateau fendant les vagues, des étincelles de lumière apparaissent; nous avons le sentiment de naviguer sur une rivière de diamants. Kaclet nous explique que des jelly fishes (petites méduses): c'est magique. Pour Martin, c'est plutôt des lucioles de mer. Nous croisons d'autres bateau semblables à des fantômes dansants, surpris par des éclairs. Après deux heures de route, Kaclet arrête le moteur et commence à mettre le filet flottant.

Les orages grondent sur Lombok, la mer est pourtant calme. Une lueur à l'est indique que nous aurons un joli lever de soleil. Une fois le filet mis à l'eau, nous pêchons à la mitraillette (ligne avec des plumes aux hameçons). Quelques instants plus tard, les premiers poissons sont pris: des petits thons de 300 grammes. Rapidement Kaclet décide de relever le filet mis vingt minutes plus tôt: la pêche n'est pas prodigieuse, seize poissons au total.

Je lui demande pourquoi nous avons relevé le filet si vite et il nous explique qu'il faut le faire juste avant le lever du soleil, sinon les poissons vont plus profond. Cette pêche se fait sur un coup de filet. Trois jours avant, il y avait cent cinquante thons, petits et grands. Aujourd'hui il y en a moins; c'est comme ça.

Bastien et Martin ont les yeux qui brillent et se remplissent des couleurs du ciel et de la mer: le lever de soleil sur les Gilis est parfait.

Au retour, Bali se réveille, encore toute embrumée. A notre droite, le volcan Agung, semi endormi, nous fait le bonjour. Nous le lui rendons de nos sourires.

Le jukung monté sur la plage, quelques coups de main pour aider les autres bateaux, nous rentrons. Bastien et Martin se sont recouchés pour finir leur nuit. Je crois que dans leur sommeil, leurs rêves auront des poissons, des odeurs de mer et des levers de soleil. Bonjour et bonne nuit les enfants.

Samedi 14 octobre 2000 

 Journal

   BALI: l'album

      Gili Air      

         Quelques souvenirs d'Indonésie