INDONÉSIE: Quelques souvenirs...

 Souvenir, d'une belle trouille, d'avoir serré les dents, les poings et tout le reste, quand assis au fond d'un bémo, le chauffeur nous jouait le remake de Taxi 2 aux mains d'un petit volant de course. Effets de freins et de klaxon assuré.

2.jpg (15507 octets)Souvenir du mardi 17 octobre où nous avons plongé sur l'épave du Liberty, cargo américain coulé en 1942 et qui offre l'image d'un vaisseau fantôme, couché et endormi sur le flan, habité en secret par de multiples poissons. Vision d'un banc de lames d'acier, scintillantes et tournoyantes en une spirale régulière; comme une petite tornade de poissons qui ne se soucient pas des nombreux curieux venus comme au zoo apporter des bananes aux animaux.

Mais aussi vision des allers et retours des porteuses de bouteilles d'oxygène, marchant difficilement sur la plage de gros galets; que des femmes indonésiennes fluettes et graciles assurant jusqu'à deux bouteilles, une sur la tête, l'autre sur l'épaule, sous le regard des touristes et des hommes... inoccupés Ici les femmes portent beaucoup, énormément et de tout: vêtements, vaisselle, fruits, riz, ciment, pierres, bois, bambous, ..., offrandes...

Souvenir de s'être demandé si c'était vraiment sérieux, intéressant et indispensable, d'aller voir encore plus loin, là-bas. Et pour cela de monter avec ses trois enfants à bord de ce ferry aux tôles déglinguées, trouées, rouillées jusqu'à la moelle, vague souvenir de ce que peut être un bateau.

L'ascenseur d'angoisses  qui va du ventre à la gorge quand la petite dernière en plantant ses yeux très interrogatifs dans les miens me demande: "est-ce qu'il va couler le bateau?"

Souvenir, d'une gêne commune qui s'échange par de furtifs regards d'un membre à l'autre de la famille; quand après avoir discuté le prix du bémo (minibus) avec son chauffeur, il en fait descendre tous les passagers et leurs bagages, sacs, paniers, ect...pour nous emmener, nous, clients privilégiés et richissimes.

Honte quand on essaie de lui dire qu'il ne faut pas, que l'on ne veut pas et que d'un regard sévère, il nous fait comprendre qu'on ne va pas faire des manières. Nous avions sans le savoir marchandé le prix pour le bémo en entier!

Souvenir de Garance essayant d'avaler ses affreux comprimés de Nivaquine au goût amer et des difficultés à les emmener au fond de la gorge. Rien ne voulait passer, le Coca Cola nous a cependant sauvés. Grâce à beaucoup de ténacité, elle y arrive aujourd'hui avec de l'eau. BRAVO GAGOU!

DANS DEUX JOURS NOUS QUITTONS BALI

le 26 octobre 2000

Indonésie

   BALI: l'album

      Gili air